Mon héroïne dans mes yeux d'enfant, j'étais gymnaste à l'Etoile Gym de Voiron
Nadia Comaneci 1961
Nadia Comaneci devient gymnaste presque par hasard et pour s’amuser. C’est une élève obéissante, volontaire qui se sent dans son nouvel univers. « J’ai tout de suite su que ma place était ici, je n’avais peur de rien, je faisais tout à fond », se souviendra la gymnaste « Je voulais me surpasser, être meilleure que tout le monde. Je voulais être parfaite ». Lors de sa première compétition, elle se souviendra d’avoir ressenti la honte et l’humiliation. Et s’être jurée de ne plus jamais connaître ce sentiment amer de désespoir.
Lors des Jeux Olympiques de Montréal en 1976, Nadia réalise l’impossible. A 7 reprises, elle obtient la note suprême de 10 jamais accordée en compétions de gymnastique. Le grand magazine américain Time titre « She’s Perfect », elle est parfaite. La championne a beau avoir été récompensée par Ceaucescu en personne, elle rentre chez elle, à Onesti, en autobus. La presse la présenter comme une protégée du régime, les médailles de Montréal n’ont rien changé. Son père se débat, ne peut toujours pas se payer une voiture et sa mère compte chaque sou du ménage. Elle prend sa retraite sportive à 20 ans. A la chute du régime communiste, elle fuira la Roumanie pour rejoindre les Etats Unis.
La gloire peut aussi avoir une face cachée et je n’avais pas connaissance de l’histoire personnelle de Nadia Comaneci. On n’a pas toujours envie de connaitre le dos de la médaille : objet de propagande entre l’URSS et la Roumanie, dictature du corps et la réussite à tout prix.
Je retiens positivement de cette histoire que nos réalisations n’ont pas à être parfaites pour nous permettre d’avancer et d’être fière de nous. Si tous les rêves ne sont pas atteignables, ils n’en restent pas moins un formidable vecteur de motivation et de plaisir.
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